Nom: Deck
Prénom: Karine
Surnoms: Karm
Clan : Sethite
Âge humain : 26
âge vampirique : 24
Caractère: Elle a toujours été le deuxième violon, à un tel point que c’est devenu pour elle une arme.
Qualités: Elle écoute bien et parle peu. Très peu. Mais très bien.
Defauts: Tendance maline à s’auto-écraser devant ceux d’apparence plus puissante. Ça tire du sado-masochisme.
Physique: Pas laide du tout. Cheveux châtains, yeux bruns, cinq pied quatre. Rien d'extraordinaire, mis à part qu’elle n’a pas de langue... la plupart du temps.
Situation : Karm vit chez les vampires comme elle a toujours vécu : au deuxième plan. Elle s’assure d’être aux côtés des gagnants et tâche de garder sa place jusqu’à ce que ses conseils de « personne au deuxième plan » prennent une importance disproportionnée et lui permette de parvenir à ses fins. Son masochisme est aussi réel que son sadisme est grand; lorsqu’elle constate qu’elle a le pouvoir de réduire à néant le numéro un, elle sort de l’ombre.
Histoire: Une enfance heureuse, des parents attentionnés et juste assez sévères et de rares mais précieux amis constituèrent la plus douce partie du passé de Karm. À sa deuxième année à l’Université en études politiques, elle avait déjà la réputation d’être une fière compétitrice en art oratoire et ses talents lui valurent trois prix nationaux en dedans d’un an. Malheureusement, si elle avait la force de composer ses arguments, de monter sur l’estrade et de les faire avaler à toute une panoplie de juges aussi sévères que trois cent blocs de béton armé, elle n’arrivait tout bonnement pas à calquer cette attitude gagnante à sa vie de tous les jours. Dès qu’elle descendait de la scène, elle devenait aussi influençable qu’un chaton. Et ce qui l’effrayait le plus, c’était qu’elle en était consciente et se plaisait ainsi. Pendant le reste de ses études, elle se laissa mener par le bout du nez par de plus forts et plus beaux étudiants qui ravirent les bourses qu’elle ne pouvait gagner par cette attitude de dent serrées et dos courbé. Attitude qui persista, d’ailleurs, lorsque vint le temps de travailler pour un parti politique servant une cause qu’elle ne comprit jamais.
Pendant des années, elle rédigea les discours de ses supérieurs, avec une facilité incroyable, dans le silence de son bureau, concentrant le plus gros de son attention sur ce qui se disait alentour. De fait, sa soumission réelle lui permit de ramasser des armes de destruction massive en matière d’informations controversées contre son propre parti, qu’elle laissa exploser le jour même où le parti adverse lui offrit davantage si elle révélait le tout devant caméras. Les teneurs de son discours, son contenu et la manière dont il fut livré eurent l’effet d’une bombe et le parti fut littéralement renversé. Elle croyait avoir vaincu ses tendances auto-écrasantes, se voyant accordée le privilège de discourir régulièrement pour son nouvel employeur et n’ayant plus à se verser dans la solitude, lorsque des extrémistes s’acharnèrent sur elle, expédiant lettres anonymes et téléphonant chez elle à toute heure du jour et de la nuit, allant jusqu’à la menacer de lui arracher la langue. Elle se vautra dans une peur nouvelle, réelle, mais excitante.
Cette dernière nuit de sa vie, quelqu’un s’introduit chez elle, lui banda les yeux dans son sommeil, la réveilla brutalement, l’amena dans la salle de bain et lui lia les mains au pied de la toilette. Puis, armé d’un objet qui devait avoir l’air d’une paire de pinces, l’intrus exécuta la terrible menace qui avait été faite à son égard : il lui arracha la langue, avant de lui entourer la mâchoire inférieure de deux serviettes sanitaires qu’il fixa avec un puissant ruban adhésif. Il s’en alla, l’abandonnant en prenant soin de fermer toutes les lumières.
Elle n’a jamais eue conscience du temps qu’elle passa là, une douleur fulgurante lui tambourinant l’intérieur de la bouche, à boire à même l’eau de la toilette avec l’amer goût de son propre sang mêlé à celui de la serviette hygiénique qui en temps normal aurait dû se trouver plus bas. Mais il lui suffit de ressentir qu’après un certain temps, elle n’était plus seule, quelqu'un la regardait souffrir. Qui que se puisse être, il était là, debout derrière elle, et il l’observait. Au début, elle articula bien quelques sons d’une voix enrouée, mais la douleur, la fatigue et la rage la submergèrent si bien qu’elle se laissa aller à sa souffrance et à ses idées vengeresses. Peu à peu, elle se résolu à souffrir pour mieux jouir de la douleur des autres. Le sadisme croissait à chaque minute.
Après d’innombrables heures, celui qui se tenait derrière elle fit quelques pas en sa direction, se pencha sur elle et murmura : « Ce sang que tu bois n’est rien comparé à celui que tu pourrais boire. Je te parle de vengeance, mais plus encore, de retrouver ce que tu as perdu ce soir. Encore faudra-t-il que tu l’utilises à meilleur escient et bien plus discrètement pour ne pas te trahir toi-même. Tu auras une triple nature, tu seras à la fois membre de la Famille, membre de la grande secte et membre du sélect clan que sont les Sethites. Affiche ta Famille, ne va vers aucune secte qui te soit hostile, mais plus encore, porte une attention particulière aux Sethites qui te rendront la parole. Attention, attention à ce que tu pourras dire, car cela impliquera de parler d’une langue fourchue et la laisser pendre comme un trophée est une aussi bonne idée que de te retourner contre ton parti employeur. Hoche la tête, hoche la tête et je te donne l’immortalité, je t’apprendrai ce que tu dois savoir de notre monde, je t’enseignerai la parole de Seth et tu tâcheras par-là d’utiliser ce fabuleux don de te faire petite pour mieux grandir chez nous. Hoche la tête et ce monde est à toi. »
Elle hocha la tête.
HJ: Aka NightBird
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Voie : Path of Typhoon
vertue : prudence
vice : envie
Serpentis : 5
Vissicitude: 5
Obfuscate : 4
Auspex: 3
Présence : 2
Animalisme: 1
(À suivre)
Dim 16 Mar - 3:09
