Les années ont passés...

Depuis que Helena est devenue vampire, les choses ont peut changer en Myrp si peu que très vite les habitants de la ville ont commencer à la quitter peu à peu, pour cause d'ennuie ou que sais-je d'autre. Helena as dut emmener ses enfants dans une ville où il y aurais un professeur pour les éduqués, quittant Mytf'st sur un baiser d'adieu rapide. Elle parvint tant bien que mal à concilier la vie de vampire et d'enfant demi-démon.

Mytf'st quand à lui, contre vents et marrée, il as refusé de quitter Myrp, pour au final ne plus y vivre qu'avec Tom. Passant ces soirées à ressasser le passée glorieux de la ville qu'il avais créé, devant un verre d'absinthe puis deux puis dix... Aujourd'hui il pleure chaque soir en revenant sur la colline du chêne qui n'est plus. Il fut coupée un soir d'été par un violent éclaire durant un orage. Il gît mort sans que Mytf'st n'est jamais eu la force de le faire bouger.

Plusieurs années ont passé, mais Mytf'st n'as pas oublié.

Oui les années ont passées.
Le temps s'effrite mais l'Éternité ne se chiffre pas.

Les bébés, ces précieux jumeaux, cadeaux du passé, avaient grandit jusqu'à faire des adultes. Tous deux avait grandit puis changés et leurs pouvoirs s'étaient développés. Elle avait la finesse de sa mère mais le caractère de son père, lui la puissance et la détermination de Dante mais le soupçon d'humanité de sa mère. Ils avaient appris mieux que quiquonque ce que ce monde représentait pour eux, les différences mais également ce qui pouvait rassembler toutes les créatures... Ils avaient compris... alors qu'elle, elle en restait au point mort.

Affairés ils se détachaient peu à peu même s'ils étaient tous soudés.

Et c'est un soir comme ça, qu'elle leur annonça qu'elle repartait pour Myrp... Pour combien de temps? Elle l'ignorait... Mais il fallait qu'elle renoue avec le passé...

Il fallait qu'elle le revoit. Quelle hume l'air de Myrp...

À peine sortie de l'aéroport, elle marcha droit vers la colline aux hautes herbes, la colline au chêne...

Brisé.

Mytf'st riais en pensant à Helena, il la revoyais parfaitement, il aurais été capable de retracer ces courbes dans l'air comme si elle lui faisait face.

Il pensais toujours depuis tout ce temps qu'il n'avais été qu'un remplaçant pour Dante, mais il avais eu l'espace d'un instant infime dans sa vie le plaisir de gouter à la vie avec elle, à sa douceur, son humanité, mais aussi sa fougue.

En fermant les yeux, il arrivais encore à ce plonger dans la cascade de ses cheveux, glisser ses doigt sur sa peau lisse, et rester ébahi devant son regard.

Il lui avais offert l'éternité, mais il savais que pour elle ce ne serait jamais suffisant. Il regrettait de lui avoir pris son humanité, mais elle le désirait, et il ressentait encore dans sa bouche s'il ce concentrait fort, le goût chaud de son sang, souvenir de cette nuit où il fit d'elle sa semblable.

Et même maintenant, allonger dans les hautes herbes qui bordent le tronc du chêne autrefois massif, il sent son odeur, sans même avoir besoin d'y penser, comme si elle étais là tout près de lui.

Elle arrivait tout en haut de la colline, le bruit du vent couvrait le peu de bruit qu'elle faisait elle-même par ses pas dans les hautes herbes. Elle chantonnait la dernière mélodie qu'elle avait joué au piano de sa Villa en bord de mer avant de partir.

https://www.youtube.com/watch?v=0Su8LXNS16A

D'une voix claire et limpide, faible mais poussé par un certain élan, elle chantonnait les notes qu'elle avait jouée une à une. Elle chantonnait et cela semblait l'aider à «le» sentir. Elle percevait sa présence dans cette cité, à vrai dire, dès qu'elle avait posé le pied en sol Myrpien, elle l'avait senti.

Le regard triste, elle s'avança vers le grand chêne qu'elle vit affalé sur le sol. Leur chêne à tous, étendu là sur le sol par le temps et la force de la nature... C'est un peu ce qui les avait tous séparés, en fait...

Avançant, les yeux braqués sur le pauvre arbre elle trébucha sur «lui», étendu dans l'herbe. Elle ne le vit d'abord pas mal s'étala près de lui et ne geignit pas très longtemps avant d'ouvrir un regard surpris sur lui, son amour, son amant, son frère d'infortune... Et en un murmure, le regardant elle lança:

- Mytf'st...

Ouvrant les yeux et sous le chocs, il ce plongeas une nouvelle fois, pour quelques secondes infinis pour lui, dans ses cheveux noirs qu'il rêvait quelque secondes plus tôt.

Ces yeux foncés ce posèrent alors sur lui et sans même chercher à comprendre, sans même dire quelque chose de peur que le rêve laisse place à une froide et implacable réalité, il caressa sa peau en l'effleurant du bout des doigts, frôlant ses lèvres des siennes à mille reprise dans son imagination, respirant son odeur à plein poumons.

Il voulais l'embrasser, mais ne le fit pas, par peur. Peur que ce ne soit pas elle, que ce ne soit qu'un mirage qui disparaitrais comme meurt des hommes dans la paume de leur plus grand rêve.

Il n'en revenais pas, sous le choc il refusait de cligner des yeux, et des larmes vinrent perler à son regard, les premières qui ne provenaient pas de l'océan de regret dans lequel trempait son cœur.

Même si elle venait pour lui, elle aussi était sous le choc à sa manière.
Doucement, ne le lâchant pas des yeux, étendue maladroitement près de lui, elle posa ses doigts puis le creu de sa main contre sa joue. Il lui semblait qu'il y avait déjà une éternité qu'ils avaient été si près l'un de l'autre. Mais l'éternité, c'est tout ce qu'il leur restait...

Elle répéta son nom doucement et fit aller son pouce près de son oeil droit pour y receuillir la larme. Étrangement, elle recueillait les larmes qui normalement auraient roulées à ses propres joues...

L'homme qu'elle croyait si fort, plus innébranlable que les grandes montagnes semblait plus fragile que jamais...

Son regard, sa tristesse à l'heure de son départ... Et elle ne pu lui en vouloir d'être aussi ému de ces étranges retrouvailles.

- Mytf'st...

Avançant doucement sa tête vers lui, elle déposa un baiser du bout des lèvres contre les siennes, sans rien ajouter de plus.

Il l'embrassais fermant enfin ses yeux, comme si il s'abandonnais finalement dans un pari entre fiction et réalité. Lui qui croyais Myrp mort et enterré, il la voyais revivre pour eux deux ce soir, comme si toutes ces années n'avais été que quelques secondes et qu'il pouvais enfin à nouveau être lui même.

Ses mains se posèrent sur les hanches de Helena, il la serais fort pour ne pas qu'elle s'envole, alors que lui même avais déjà décollé à des kilomètres de là, plus fort et plus sûre de lui que quand Myrp était au mieux de sa forme. Il n'étais plus l'homme secret et renfermé qu'il était alors. Il était celui qu'il avais voulu être toutes ces années seul, celui qu'elle embrasserais.

Le baiser lui parut durée des heures sans que jamais il ne souhaite rompre l'accord parfait qui unissait leurs deux êtres, et ce n'est pas peu dire pour un homme qui as vue défilé les années comme des heures.

Au bout d'un moment, maladroite comme aux premiers temps à ne trop savoir que faire, elle s'écarta, très légèrement, juste de quoi le regarder dans les yeux, voir s'il avait changé, si Myrp avait changé...

- Il y avait longtemps...

Elle pinça les lèvres et sourit faiblement.

- Une éternité peut-être.

Elle croisa ses doigts aux siens et sourit plus franchemant:

- Tu m'as manqué.

Et sans plus, elle se bloti contre lui. Sentir sa peau lui était d'un délice, le sentir là la rammenait à bien des années de cela...

Le temps avait passé.
Mais, marqué dans l'éternité, son état d'esprit de l'époque revint au galop.

Il la pressait contre lui toujours incapable de parler. Il avais imaginer tant et tant cette scène à travers les nuits qu'il lui était quasiment impossible de ce rendre compte de la véracité de ce fait: Helena est revenu le voir.

Il pris un grande inspiration et dit simplement:

Tu m'as manqué.

Elle sourit doucement. Entendre sa voix. Une chose de plus qu'elle attendait plus que tout.

- Comment tu vas?

Bête question évidement, mais ce serait un début. Leur «nouveau» début. Blotie contre lui elle riva son regard au chêne mort. Myrp semblait si calme, trop calme.

Il sourit glissant sa main dans ses cheveux. Il réfléchit un instant, il pourrais parler de sa déchéance, de son désespoir face au vide de sa ville. Que sa solitude l'as rongé pendant tant d'année qu'il ne sait plus très bien qui il est.

Mais entendre sa voix et sentir son odeur était si enivrant pour ce pauvre Mytf'st, il ce sentait si bien que tout ce qui parvint à ses lèvres fut un :

Mieux.

Il passa sa langue sur ses lèvres sèche:

Et toi?

Elle se serra un peu plus contre lui.

- Moi aussi.

Au bout d'un petit moment, elle se retourna lentement pour se retrouver sur le dos près de lui et dit à mi-voix:

- C'est long l'éternité... toute seule...

Elle sourit faiblement et étendit une main jusqu'à son visage pour le toucher.

- Je suis revenue... pour de bon...

Elle tourna la tête et lui sourit plus franchemant. Sa décésion n'était pas prise jusque là mais dès qu'elle l'avait vu elle avait su.

Oh...

Il sourit, sans pouvoir s'en empêcher.

Mais tu sais... Myrp n'est plus e qu'il étais...

Il soupire et de mauvais cœur ce relève.

Vient je vais te montrer.

Lentement, elle se redresse assise et finalement, avec son aide, même légère, se relève et passe une main rapide à ses vêtement.

- Oui... je te suis.

Elle se doutait bien que Myrp avait changé, déjà, il y reignait un calme sans parreil, c'était étrange. Elle était prête à le suivre, n'importe où... de toute manière elle n'irait nul pas d'autre.

Il lui tend une main pour tenir sans pression la main de Helena, puis ce dirige en ville sans ce presser, souriant toujours et dégageant une certaine mélancolie.

Comment vont les jumeaux?

Il n'avais pas encore demander mais c'était tout de même quelque chose qui lui venais souvent en tête quand il buvais seul à l'AD-NON. Il essayait d'imaginer combine ils avais grandit, la force qu'ils avais dut acquérir et, la vie qu'il devait mener.

Helena sourit, doucement.

- Ils vont très bien. Ils ont grandit à une vitesse folle.

Elle rit un peu, elle semblait fière d'eux.

- Chloé a hérité de mes pouvoirs... je dirais même qu'elle se débrouille mieux que moi.

Elle serre un peu plus sa main.

- Mon petit démon lui est le portrait craché de Dante.

Elle se racla la gorge. Elle voulait éviter de trop parler de lui, voulait éviter de retomber dans la mélancolie du passé.

- Ils ont leur vie propre maintenant. J'ai eu de la chance de trouver un bon précepteur.

Elle vint caresser la main qu'elle lui tenait avec l'autre, démontrant qu'elle était heureuse d'être là, avec lui.

Il sourit.

Je suis content qu'ils aillent bien...

Arrivant alors en ville, les fenêtres et portes sont fermées et recouverte de planche en bois cloué. Le constat est évident: Myrp est une ville fantôme.

Helena s'immobilise, les yeux grand, le coeur au bord des lèvres de voir «leur» cité aussi désolée.

- Mais q... qu'est-ce qu'il c'est passé...?

Elle cligne des yeux à quelques reprise et regarde l'ensemble puis regarde Mytf'st cherchant une réponse.

Il continue à marcher en direction de l'AD-NON, prenant son temps.

Tu l'as vue toi même... Cette ville est un peu perdu, et ceux qui vivaient ici était avant tout venue pour les offres d'emploi, seulement une usine as ouverte à une centaines de kilomètres d'ici, attirant beaucoup de monde... Et avec tout le marché qui faisait vivre cette ville...

Ou bien était-ce simplement une malédiction...

Il prend l'air triste mais tournant la tête et voyant le visage d'Helena, il ce retrouvait à sourire sans s'en rendre compte.

Elle passe près de lui et dépose la main à sa joue, comme pour le réconforter.

- Ce n'est peut-être que temporaire... hmm?

Elle aussi était attristé par cette évidence... Une «malédiction»...? Ce serait peut-être plus simple à contrer... non?

Les années ont passés Helena, je m'y suis fait.

Ils arrivent enfin près de l'AD-NON seul bâtiment garder aussi propre que lorsque Myrp ouvrit ses portes.

Mytf'st grimpe les quelques marches menant à l'entrée et ouvre la porte, Helena retrouve l'AD-NON qu'elle as toujours connut, Tom derrière le bar nettoie toujours ses verres déjà propre.

Un léger malaise l'envahit... Ici. Ici c'étaient passées tant de choses... Ici, dans le grain des murs il y avait le bonheur mais aussi la douleur, le malheur, la fatalité... la vie et la mort. Elle pinça les lèvres et entra en regardant partout. Rien n'avait changé... même pas Tom.

Elle vint au bar et lui sourit simplement.

Tom levas les yeux, vit Helena et dit avec son ton monotone:

Comme d'habitude?

Mytf'st s'assoit sur une banquette souriant de voir Helena ce replonger ainsi dans ce lieu plein de souvenir.

Elle hoche simplement la tête et revient vers la salle. Elle marche jusqu'à la table de billard en faisant un crochet par les toilettes, caressant les portes du bout des doigts, pinçant les lèvres avec une certaine nervosité. Ce lieu était tellement chargé de passé qu'elle en avait les jambes fléchiantes, elle posait la main sur chaque chaise, chaque table qu'elle croisait avant d'arriver là où Mytf'st s'était assis. Son regard était luisant de passé, un passé plus douloureux qu'autre chose, à vrai dire...

Elle ne dit rien et prit place sur la banquette devant lui, décantant peu à peu.

Et voila Tom qui lui sert son verre d'absinthe, et la même chose pour Mytf'st.

Ça va?

Il mourrais d'envie de lui demander ce qu'elle ressentait, ce que ça lui faisait de redécouvrir cette endroit, lui qui n'avais plus connut que celui là depuis longtemps...